L’horloge qui avait sonné treize coups

 

(Une histoire vraie qui montre combien il est important

d’obéir à la petite voix du Seigneur)

 

Il y a bien des années, à Plymouth, en Angleterre, deux hommes, qui ne se connaissaient pas, se tenaient à minuit près de la grande horloge de l’hôtel de ville. Or tous deux remarquèrent que l’horloge venait de sonner treize coups au lieu de douze. L’un d’eux s’appelait Capitaine Jarvis.

Quelques semaines plus tard, un matin, le Capitaine Jarvis se leva, s’habilla, et descendit les escaliers qui le conduisaient à la porte d’entrée de sa maison. Quelle ne fut pas sa surprise, en ouvrant celle-ci, de constater que son palefrenier l’attendait, avec son cheval sellé et bridé, prêt à être monté.   

― J’avais l’impression, monsieur, que vous demanderiez votre cheval, dit-il en guise d’explication.

Il ajouta que ce sentiment avait été si contraignant qu’il avait dû sortir du lit, pour préparer le cheval.

C’était étrange. Rien de tel n’était jamais arrivé. Néanmoins, vu que le cheval était prêt, il enfourcha sa monture et s’éloigna. N’ayant à l’esprit aucune destination précise, il laissa à la bête le choix de la direction. Ils atteignirent bientôt la rivière, près de l’embarcadère du bac qui emmenait les passagers sur l’autre rive. Imaginez la surprise du capitaine de voir que le bac était déjà là, prêt à faire la traversée, alors qu’il était très tôt. Que se passait-il donc ? Il demanda au conducteur :

― Comment se fait-il, l’ami, que vous soyez ici à une heure aussi matinale ?

― Je n’arrivais pas à dormir, monsieur, répondit-il. Je pressentais qu’il fallait que je fasse passer quelqu’un.

Le capitaine et son cheval montèrent donc à bord et ne tardèrent pas à parvenir à l’autre rive. Mais que faire à présent ? À nouveau, Jarvis laissa le cheval décider de la route au gré de son instinct. Ils parvinrent à un gros bourg de campagne. Interpellant un passant, le capitaine s’enquit s’il se passait quelque chose de spécial au village.

― Non, monsieur. Juste le procès d’un homme qui est accusé de meurtre.

N’ayant pas d’autre destination en vue pour cet étrange voyage, il se dit qu’il irait voir ce qui se passait. Il se rendit au tribunal, mit pied à terre, et pénétra dans l’édifice.

En entrant, il entendit le juge s’adresser à l’accusé :

― Avez-vous quelque chose à déclarer pour votre défense ?

― Je n’ai rien à déclarer, votre honneur, sinon que je suis innocent. Une seule personne au monde pourrait prouver mon innocence, mais je ne connais ni son nom ni son adresse. Il y a quelques semaines, nous nous trouvions tous deux à Plymouth alors qu’il était minuit. Tous deux, nous avons relevé que la grosse horloge avait sonné treize coups au lieu de douze, et nous nous sommes dit qu’une telle chose était pour le moins bizarre.

― C’est moi ! Je suis là ! s’écria le capitaine depuis le fond de la salle. Je suis l’homme qui se trouvait à Plymouth, près de l’horloge de l’hôtel de ville, cette nuit-là à minuit. Ce que dit l’accusé est la pure vérité. Je reconnais cet homme. La nuit du crime, à l’heure où il a été commis, cet homme se trouvait avec moi à Plymouth, et nous avons fait remarquer l’un à l’autre à quel point il était étrange qu’une horloge sonnât treize coups à minuit.

Le condamné, que le témoignage du capitaine venait de prouver innocent, fut immédiatement rendu à la liberté !

Imaginez donc ! Un seul homme sur terre pouvait prouver son innocence. La Providence avait communiqué au palefrenier et au conducteur du bac le sentiment fort qu’il fallait absolument qu’ils se lèvent ― sans qu’ils comprennent pourquoi ―, et elle avait guidé le cheval et amené le capitaine jusqu’au tribunal au moment précis où l’on avait besoin de lui.

 

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